Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Disgusting Blood
12 mai 2010

Chapitre VIII

Chapitre VIII : Salty and Sweet




Waah, ce que c’était pénible cet endroit ! Comment avais-je pu en arriver là ? Heureusement que j’avais réussi à sécher la sortie du premier jour, sinon, je crois que je n’aurais pas pu supporter. Enfin, ce n’est pas que je n’aime pas Paris, loin de là, ce voyage me faisait vraiment très plaisir, mais de là, à subir le regard de tous ces gens qui se demandent pourquoi je me retrouve au milieu d’une marre d’adolescents, alors que je n’ai pas l’air d’avoir leur âge… Ce que ça peut être rabaissant !

De tout façon, ayant prétexté que j’avais perdu quelque chose et qu’il fallait que je le retrouve, la prof’ m’avait donné l’autorisation de rester à l’hôtel, et puisque, de toute façon, d’autres élèves resteraient ici également, et je n’avais qu’à leur demander si j’avais un problème. Mais par problème, c’était plutôt eux qui en avaient un, étant donné que j’avais du sauver cet imbécile qui se faisait limite tabassé par un grand type en noir. Et en plus, il n’avait même pas voulu me dire ce qui s’était passé. Mais bon, au moins, il m’avait offert des haribos, que je dégustais avec délice, bien sûr. Mais bon, depuis, je ne faisais que m’ennuyer, errant sans fin dans les couloirs :

- Raaaah, mais où est la salle de jeux ? Ou le bar, je sais pas moi !


Il me fallait vraiment un endroit où tuer le temps, parce que c’était pas en regardant des émissions françaises avec des types bizarres coincés dans une ferme pour filmer leur vie que j’allais me distraire. Grinçant des dents tandis que je me goinfrais de bonbons, je pus apercevoir au loin deux personnes de dos. Deux adolescents blonds. Cependant, ce ne devaient pas être des gens de la classe, parce que je ne les reconnaissais pas du tout. Tout en m’avançant un peu plus vers eux sur la pointe des pieds, je les écoutais parler :

- Grand frère, je ne sais pas où il est passé.
- Ne t’inquiète pas, Ange, il ne doit pas être loin.

Oh, était-ce du français ? Boarf ! Tant pis, de toute façon, je n’aurai qu’à leur parler moi aussi, après tout, je l’apprenais, et il était temps de mettre mes connaissance en avant. Tout en allant vers eux, je me rendis compte alors qu’ils étaient tous deux jumeaux. Sans m’en préoccuper, je levais la main :

- Bonjour, je crois… Je cherche bar, or game.

Aussitôt, les deux jumeaux éclatèrent de rire devant mon vocabulaire tellement peur recherché qu’il m’avait fallu employer de l’anglais. Sans sentir le rouge me monter aux joues, je m’empressais de leur crier dessus en allemand :

- Arrêtez de vous moquer de moi sales perches blondes reteintes ! Sales ectoplasmes !

Cependant, les deux ne voulaient pas s’arrêter, et au contraire, se tenaient le ventre, l’un s’appuyant sur l’autre. Nan mais qu’est-ce qui leur prenaient à ces deux blondinets pour se moquer de moi comme ça ? Serrant les poings, je me mis à foncer vers eux pour les tabasser, lorsque le garçon m’attrapa le poignet :

- Du calme, fillette.

Sur le coup, alors que j’aurai très bien pu le mettre au tapis en une minute, je fus tellement surprises par son allemand parfait que j’en tombais par terre :

- Oh, tu t’es fais mal petite ?

La surprise passée, je me rendis compte qu’il me traitait de gamine. Et jamais, oh grand jamais, il ne fallait faire cela avec moi. Les sourcils froncés et tout en me relevant avec rapidité, je me mis en pose de combat :

- QUI EST PETITE ICI ? SALES BLONDS !

- Oh, ne t’inquiète pas. Tu es une fille « moyenne » alors.

Ah mais… ah mais ils se moquaient de moi ! Rouge de colère, je couru vers eux pour leur mettre leur pâtée du siècle et leur apprendre la politesse ! Cependant, je n’avais sans doute pas vu, mais un ruban trainait par terre, et il suffisait d’un peu, un tout petit peu, pour se prendre les pieds dedans et trébucher en avant. Atterrissant au sol brutalement, mon petit sac de malabar sorti de ma poche pour rouler aux pieds des jumeaux. Le garçon en profita pour le prendre alors et le regarder :

- C’est bon ça.
- RENDS LE MOIIIIIII !

Mais la fille en profita pour s’asseoir sur mon dos, me bloquant au sol :

- Du calme, on ne va pas les manger. Merci pour le ruban, gamine.

Tout en le prenant dans ses mains, elle s’empressa de s’attacher les cheveux. Ne me laissant cependant pas faire, je ne fis que me débattre, poussant la jumelle :

- JE NE SUIS PAS UNE GAMINE ! J’AI SEIZE ANS ET DEUX MOIS !


A leur tête, cela semblait à la fois ridicule et marrant, ce qui avait le don de me mettre hors de moi. Soudain, le garçon s’avança vers moi, tandis que je me repositionnais en mode défense :

- Comment t’appelles-tu, seize piges ?

J’avais bien envie de ne pas lui répondre, mais mieux valait le faire, sinon, il risquait de m’appeler comme ça pendant longtemps :

- Maria.
- Je suis Gabriel, et voici Ange. Merci d’avoir retrouvé le ruban de ma sœur.

Puis, comme pour me remercier, il me tendit mon paquet de malabar. D’abord sceptique, je m’empressais de le prendre pour le ranger, avant de reculer brusquement, mais ce type nommé Gabriel me prit soudainement par la taille pour chuchoter des mots à mon oreille :

- Ne dis pas que tu nous as vus, d’accord ?

Puis, sans que je puisse répliquer, il en profita pour sortir un bonbon et le lancer au loin devant moi. Comme sonné par l’appel irrésistible de l’instinct, et du ventre, je me mis à courir de toutes mes forces pour l’attraper au vol. Hum, miam, à la fraise. Puis, brutalement, je me rappelai les jumeaux et me retournai, m’apercevant qu’ils n’étaient plus là. Même en cherchant partout, je ne les trouvais plus. Dire que je m’étais fait avoir par deux glandus de première… Quelle nouille !

En colère contre moi-même, je repris le chemin du retour pour me rendre vers ma chambre, la tête pleine de confusion. Pourquoi ne devais-je pas parler de ces deux énergumènes ? Enfin, en même temps, j’en avais pas spécialement envie non plus, mais il y avait de quoi être sacrément énervée ! Mais ça n’était rien comparé à ce qui allait suivre, étant donné que, perdue dans mes pensées, je me cognai brutalement contre quelqu’un. N’ayant aucune envie de m’excuser, je m’empressais de répliquer :

- Hey ! Tu peux pas faire at…

La personne… La personne dans qui j’étais rentrée… C’était… C’était… :

- Maria.

Klaus ? Mais qu’est-ce qu’il faisait là ? Il n’était pas censé être en sortie avec les autres élèves ? Et puis, pourquoi était-il devant ma chambre ? Essayant de ne pas penser à l’idée qu’il pouvait avoir tenté de me voler une autre culotte, je senti mes larmes remonter, que je cachais en frottant mes yeux :

- Pourquoi t’es là ?
- Je voulais te donner quelque chose.

Hein ? Mais me donner quoi ? Et puis, pourquoi ? D’autant plus que je fus encore plus surprise lorsqu’il me tendit un porte-clés en forme de tour Effel :

- C’est pour me faire pardonner, pour hier. Comme tu n’arrêtais pas de pleurer. Tiens.

Sans que je puisse réagir, il me prit la main pour y mettre l’objet dans ma paume, avant de la refermer. J’étais tellement ébahie que je n’arrivais même pas à réagir, à part laisser les larmes couler. Au point même d’inquiéter Klaus :

- Ça ne te plaît pas ?
- S… Si ! Merci beaucoup !

Le rouge aux joues, je ne fis que tourner la tête sur le côté, intimidée. Mais là, je m’aperçu d’une chose :

- Klaus, qu’as-tu dans la main ?
- Rien du tout.
- Mais ça ressemble à…

Brusquement, sans que je puisse réagir et me défendre, même si je ne le réalisais pas vraiment, Klaus s’était emparé de mes bras pour me guider à lui et se pencher en avant, limite à 90° pour poser ses lèvres sur les miennes. D’abord surprise, j’essayais de résister quelques secondes, avant de me laisser faire, puis de lui rendre son baiser. Quand, enfin, ce fut terminé, il me lâcha doucement, et, sentant mes jambes se dérober, je tombais au sol, regardant Klaus me faire signe de me taire en mettant un doigt sur ses lèvres. Puis, après, le vide, je crois bien que j’ai du m’évanouir. La dernière chose que j’avais senti, c’étaient ses bras me portant comme une princesse pour m’allonger sur le lit. Finalement, ce n’était pas une si mauvaise journée.

Publicité
Publicité
Commentaires
Disgusting Blood
  • "Ton sang est affreusement dégoûtant", voilà la première chose qu'a déclaré Andréas, le jour où elle a mordu au cou son petit ami Dietrich. En effet, la jeune fille n'est pas comme les autres, elle est une vampire, tout comme dans ces histoires actuellemen
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Disgusting Blood
Publicité