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Disgusting Blood
12 mai 2010

Chapitre IV

Chapitre IV : Threats and Suppositions



I'm well aware of how its aches
And you still won't let me in.

En quelque sorte, ces paroles de Placebo illustraient bien ce qui se passait chez moi : THE FLOU. A part un morceau de papier sortit de nulle part avec un mot plutôt révélateur écrit dessus, je n’avais pas la moindre idée de ce que cela pouvait signifier. Etait-ce une farce ? Ou peut-être que quelqu’un avait réellement découvert le secret d’Andréas ? Alors là, ça sentait pas bon, mais pas bon du tout ! Enfin, j’avais beau réfléchir, tout seul dans mon lit –la chambre étant vide, je ne trouvais pas de solution. Les seuls suspects ne pouvaient être que les gens de la classe, et le reste de l’hôtel… Mais je raconte quoi moi ? Doit y’avoir plus de cent personnes dans le tas ! Décidément, le rôle de détective ne m’allait pas du tout ! Je devrai peut-être faire comme Andréas m’avait dit, et attendre qu’on ait plus d’indices… Oui, je ne devais pas m’en faire, même s’il fallait avouer que cette histoire m’effrayait et m’excitait en même temps. Cependant, je n’eu le temps d’y réfléchir plus longtemps que j’entendis la porte s’ouvrir. Klaus, bien sûr. Celui-ci préféra ne pas allumer la lumière, pensant sans doute que je dormais. Au bout d’un moment, je me demandais si je devais faire semblant de dormir, puis, en le faisant sursauter, je pris la parole :

- Alors, ça s’est bien passé avec la tigresse ?

- Eh bien, au moins elle ne pleure plus, elle dort.
- Tu l’as aidée à dormir ?
- Hum, pas vraiment, elle partage sa chambre avec la dame de nuit. Non, c’est juste qu’elle baillait comme une enfant, donc j’ai supposé qu’elle devait être exténuée.
- Normal, on a cherché sa culotte préférée dans tous l’hôtel en fouillant toutes les chambres avant de revenir, de courir pour attraper une personne bizarre, avant de voir que c’était toi le voleur, le garçon qui ne subit jamais sa colère.

Même si on était dans le noir, je pouvais bien sentir ses yeux ronds et son air étonné. Après tout, y’avait de quoi :

- Je suis désolé.
- Eh, moi je m’en fous, même si j’avoue que si t’avais pas joué au pervers transit, j’aurai pas passé mon temps à chercher un sous-vêtement alors que j’aurai pu être avec ma copine.

Au moins, on ne pouvait pas nier que Klaus restait un être intelligent, parce qu’il trouva bon de se taire avant d’aller dans la salle de bain. Pa contre, avec le bruit de l’eau, je ne risquais pas de m’endormir. Pauvre de moi. Tout en serrant l’oreille sur ma tête, je tentais de trouver le sommeil sans m’étouffer, jusqu’à entendre quelque chose d’étrange. Et avant même de m’en rendre compte, une présence bien familière s’était glissée dans mon lit en se serrant contre moi :

- Andréas ?

- Dietrich… J’ai eu peur…

Mon esprit viril m’intima alors d’être scandalisé à l’idée qu’on ait pu faire du mal à ma chérie. Etait-ce cet inconnu qui avait mis le papier dans ses affaires ?

- Qu’est-ce qui t’est arrivé ? On t’a agressée ? On t’a menacée ?
- Non… J’ai fais un cauchemar.

Plaît-il ? Et moi qui avait toujours cru qu’elle était courageuse et mature, et là, elle était terrorisée comme une gamine juste parce qu’elle avait fait un gros cauchemar. Bon, je n’allais pas non plus lui en vouloir pour ça, d’autant plus que je gagnais quelques petits câlins bien mérités. Tout en la serrant contre moi, je lui chuchotai doucement à l’oreille :

- Ne t’inquiètes pas, c’est fini. De quoi as-tu eu peur ?
- J’ai rêvé de maman.

Sa mère ? Mais encore ? Avec ça, ça ne donnait pas beaucoup d’indication, même si je dois avouer que rêver de ma maman, en général, ne me faisait pas tellement plaisir :

- Si ça t’inquiètes tant, pourquoi tu ne l’appelles pas ?

- Elle est morte.

Ouuuuuh, grosse, grosse boulette ! Sur le moment, je ne savais pas tellement quoi dire, à part peut-être m’excuser, ce devait sans doute être la meilleure solution :

- Pardon.
- Je ne t’en avais jamais parlé, c’est normal. Elle est morte quand j’étais toute petite.
- Que lui est-il arrivé, sans être indiscret ?
- Elle a fait une indigestion d’oignons.

D… D’oignons ? C’est pas plutôt l’ail contre les vampires ? Et puis, je ne savais pas qu’on pouvait mourir d’ingestion ! Est-ce qu’elle se moquait de moi ? Peut-être qu’en fait, sa mort avec un rapport avec le monde des vampires, et que je n’avais pas le droit de savoir. Ce devait sans doute être ça. Sans insister, je préférai lui caresser les cheveux tout en l’embrassant sur le front :

- Ma pauvre chérie, ça a dû être horrible.

- Je ne m’en souviens pas très bien en fait. J’ai honte, je ne me rappelle même plus de son visage. Tout ce dont je me souviens, ce sont ses bras doux et chauds qui me prenaient contre elle.

J’avais beau essayé de me mettre à sa place, c’était presque impossible pour moi de savoir ce qu’elle pouvait ressentir. Moi, j’avais des parents, un peu sévères et grincheux, mais cool, et un frère casse-pied, mais jamais je n’avais perdu quelqu’un de ma famille. En un sens, je ne pouvais pas m’exprimer et préférais donc me taire, jusqu’à ce qu’elle brise elle-même le silence :

- Je ne t’ai pas tout dit non plus.
- Heh ?
- Il y a quelques jours avant notre départ pour Paris, j’ai reçu d’autres lettres de menaces, et à notre arrivée, quelqu’un m’a appelé, mais personne ne m’a répondu.
- Alors en fait, c’est sérieux ce que tu me racontes ?
- En fait, je crois que j’ai déjà une idée. Ça va faire bientôt dix ans, alors notre protection va s’arrêter.
- Une protection ?

Mais de quoi est-ce qu’elle pouvait bien parler ? Je ne comprenais strictement rien :

- Tu sais, si les gens savent ce que sont les vampires, c’est parce que certains ont découvert notre secret, il y a des centaines d’années. Dés lors, ils ont décidé que le grand public ne devait absolument pas connaître notre existence, nous transformant alors en rumeur. Et en parallèle, ils se nommèrent Confrérie, et commencèrent à nous pourchasser et nous traquer…
- QUOI ? ILS VEULENT VOTRE PEAU ?

Une violente claque s’ensuivit, me faisant limite perdre connaissance si elle ne m’en avait pas donnée une autre pour que je me réveille :

- Ne crie pas comme ça ! Et non, ils ne veulent pas nous tuer, nous sommes tous des êtres civilisés. Non, non, en fait, nous sommes jugés en cas de capture, pour voir si nous sommes réellement vampires, puis dans le cas d’un verdict coupable, nous sommes envoyés dans une prison d’où nous ne pourrons plus jamais sortir. Mais ils n’ont pas le droit de nous tuer, car avant d’être vampire, nous avons une part d’humanité, même si certains d’entre eux nous traites comme si nous n’étions rien du tout…
- Je comprends. Mais quel rapport avec cette histoire de protection ?
- Depuis dix ans, je ne sais pas pourquoi, mais mon père m’a dit que la Confrérie n’avait pas le droit de s’en prendre à notre famille. Je crois que comme la limite est finie, nous avons du déménager en Autriche, alors que nous vivions en Bosnie.

Alors derrière tout ça, il y avait tout de même des choses graves. Et même si Andréas disait que cette… Confrérie était civilisée, il n’empêche qu’ils traquaient et faisaient enfermer tout une population dans des prisons dont ils ne sortiraient jamais. C’était cruel. Après tout, Andréas ne tuait personne lorsqu’elle buvait du sang, et les gens oubliaient tout après. Alors pourquoi ? D’accord, je ne suis peut-être pas très intelligent, mais je trouvais ça immonde. Cependant, alors que j’étais perdu dans mes pensées, elle en profita pour poser ses lèvres chaudes contre les miennes, tout en caressant mes cheveux bouclés. C’était vraiment doux. J’en profitais alors à mon tour pour la câliner pendant notre baiser, puis elle en profita pour sortir du lit :

- On se voit demain.

Tout en la regardant disparaître dans le noir, je me disais que je n’aurai pas été contre quelques câlins supplémentaires. Mais bon, on doit se contenter de ce qu’on a, et grâce à elle, je pu m’endormir, sans même entendre Klaus revenir de la salle de bain.

Le lendemain matin, alors que toute notre classe se retrouvait à prendre le petit déjeuner, je dois avouer que j’avais un peu la tête ailleurs. Andréas restait avec Maria, qui avait l’air encore plus agressive que d’habitude, et moi, je restais seul dans mon coin, avec juste quelques élèves avec qui j’étais plus ou moins en bon terme, même si je restais sans rien dire. Cependant, l’un d’eux, remarquant mon silence, en profita pour m’adresser la parole :

- T’as la tête ailleurs, Dietrich. Tu t’es disputé avec la Dame de Nuit ? Fais attention, rien qu’à cette table, on en profiterait tous bien si vous n’étiez plus ensembles.

Merci bien, dorénavant, je saurai que je ne dois pas la laisser avec vous, bande de chacals. Tiens, en y repensant, j’étais pas devenu pote avec eux quand elle est devenue ma petite amie ? Pff, crétins. Alors que je m’apprêtais à débarrasser mon plateau et partir, j’entendis alors un cri dans le fond. C’était Maria :

- AAAH ! ANDREAS !

Et au sol, inerte et inconsciente, se trouvait ma petite amie. Pris de panique, je couru vers elle, de peur que ce ne soit vraiment très grave, mais un prof me retint, ayant déjà appelé les urgences. Terrorisé à l’idée qu’elle ne se réveille plus jamais, j’avais presque envie de pleurer. Elle n’avait pas le droit de partir comme ça ! Et pourquoi n’ouvrait-elle pas les yeux ? Si ce n’était qu’un simple malaise, elle ne devait pas juste bouger ? Et puis, elle allait très bien hier, au niveau de la santé… Puis, en tournant la tête, je m’aperçus de quelque chose qui m’interpella. Elle était en train de manger pendant qu’elle s’était évanouie. Une omelette à la française. Avec… Des oignons ?

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Commentaires
Disgusting Blood
  • "Ton sang est affreusement dégoûtant", voilà la première chose qu'a déclaré Andréas, le jour où elle a mordu au cou son petit ami Dietrich. En effet, la jeune fille n'est pas comme les autres, elle est une vampire, tout comme dans ces histoires actuellemen
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