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Disgusting Blood
12 mai 2010

Chapitre VII

Chapitre VII : Angel and Devil



Depuis que j’avais subi cette pseudo agression, c'est-à-dire depuis une heure, j’avais préféré éviter tout contact avec Andréas. Ayant pu filer sans que Maria ne s’en rende compte, je m’étais directement rendu dans ma chambre, avec la discrétion d’un renard. Quoi que, en y repensant, ça n’était pas spécialement nécessaire, étant donné que tous les élèves étaient encore actuellement en train de visiter un petit bout de Paris. Mais Andréas était toujours là, dans l’hôtel, et il était possible que les vampires aient une ouïe ultra fine ou je ne sais quoi, et qu’elle puisse donc me repérer. Pourquoi l’évitai-je ? Parce que j’avais peur. Je ne voulais pas qu’elle se rende compte de quelque chose, qu’elle se rende compte que j’avais été empoisonné, surtout que je portai une chemise appartenant tout de même à quelqu’un d’autre, ce qui devait paraître très suspect. Il ne fallait pas qu’elle en soit mêlée, même si on me l’avait demandé. Il fallait que je récupère l’antidote moi-même. Comment ? Ça, je ne le savais pas encore, mais il restait encore trois bonnes heures avant le rendez-vous galant qu’avait fixé cet inconnu avec ma copine… Quoi ? Non ! Mais pas du tout ! C’était absolument pas par peur qu’il me la pique ou qu’il en profite hein ? Après tout, j’avais pas vu son visage, il devait bien être laid comme un poux, et en plus, même si c’était pour m’empoisonner, il s’était pas dérangé pour me tripoter un peu… Ah, rien que d’y repenser, ça me dégoutait.

Arrivé dans ma chambre, j’y entrai sans crainte, me doutant bien que Klaus ne devait pas être là, et qu’il serait plutôt en ville avec la classe. Tout en poussant un soupir, je retirai ma chemise, cherchant dans mes affaires pour en trouver une autre. Ah, la voilà. Tout en l’enfilant, je m’apprêtais à boutonner mon vêtement, quand mon regard se dirigea vers le miroir, m’apercevant alors de quelque chose d’assez inhabituel :

- Mais que… Qu’est-ce que c’est que ça ?!


A l’emplacement de ma coupure, il y avait quelque chose, comme un tatouage noir sans forme précise, sans pouvoir le décrire. Qu’est-ce que c’était que ce délire ? Pourquoi c’était là, ça ? Complètement apeuré, je reboutonnai rapidement ma chemise, afin de cacher ces formes étranges. Alors là, ça risquait vraiment d’être plus compliqué que prévu. Imaginons que cela soit comme dans les films et que ça se propage ? Andréas pourrait le voir… Et là, adieu la discrétion ! Bon, de toute façon, il n’y avait pas de problème, si je m’en tenais à mon plan de l’éviter jusqu’au rendez-vous. Tout devrait aller pour le mieux. Tout, normalement :

- Wah, quelle chambre mal rangée !

Me retournant brusquement, je me pris les pieds dans la chemise trainant encore au sol, laissant mes fesses rencontrer brutalement le plancher, la tête contre le mur. Un seul mot : Aïe. Mais la douleur fut rapidement dissipée par la surprise, lorsque je me rendis compte que c’était une… Une fille ? Présente dans ma chambre, comme si de rien était. Et, n’avait-elle pas parlé français il y a un instant ? Enfin, d’après ce que j’avais compris. En tout cas, elle était vraiment très jolie. Peut-être un peu plus petite qu’Andréas, mais de quelque centimètres à peine. Ses cheveux blonds n’étaient pas spécialement longs, mais retombaient en quelques mèches lisses sur son cou et ses épaules, entourant son visage fin et blanc, et ses yeux bleu en amande. Un véritable ange. Ah mais non ! Elle n’était pas plus belle que ma Andréas. Secouant la tête, je me relevai rapidement pour m’avancer vers elle :

- Ecoute, je ne sais pas si tu me comprends, mais ça ne se fait pas d’être…
- Oh oui, oui, bien sûr que je te comprends.

C… C’était de l’allemand parfait ! Quoi que parlé avec une pointe d’accent français qui ne rendait le personnage que plus mignon. Mais, tout en secouant la tête, je repris la parole :

- Eh bien sache que tu n’as pas à être là. Qui es-tu d’ailleurs ?


Sans me répondre, la fille me fichu un vent épouvantable pour se diriger vers le fond de la chambre, au niveau de la commode. Quelle sans-gêne ! Je m’apprêtai alors à m’avancer vers elle, lorsque je senti une personne me saisir le poignet avec violence pour me tirer en arrière :

- Dis donc, toi, t’es qui pour regarder ma sœur comme ça ?

En me retournant violemment vers la voix masculine qui m’était adressé, je fus scié sur place. La copie conforme de cette fille ! Mais, en garçon. C'est-à-dire un peu plus grand, les cheveux mi-longs, mais tout aussi blond avec les yeux bleus en amande. Quant à son visage, il était plus viril, mais pas non plus très masculin :

- Je voulais savoir qui elle était, surtout que vous êtes entré dans cette chambre, alors que ce n’est pas la votre !
- Oh, vous nous excuserez, cher maître de maison.

Puis, poliment, et ironiquement, il s’inclina en avant tel un domestique avec son maître. Grr, non mais ils se prenaient pour qui ces deux-la ? Serrant les poings, je m’apprêtais à remettre à sa place ce prétentieux efféminé, celui-ci fit un signe de main à l’autre :

- C’est bon, Ange, ça ne doit pas être là, et le maître veut que l’on s’en aille.

Automatiquement, la jeune fille, visiblement nommée Ange –quel nom original, revint vers lui, à ses côtés. Vraiment, à les regarder, ils devaient certainement être jumeaux, car ça n’était pas possible de se ressembler autant sinon. Puis les deux s’inclinèrent une nouvelle fois par moquerie :

- Sur ce, maître, nous allons prendre congé.
- M… C’est bon, c’est bon, pardon, mais qui êtes vous, juste ?

Tandis que la fille éclatait d’un rire cristallin, le garçon s’avança vers moi pour me mettre une pichenette sur le nez, me faisant aussitôt réagir pour me le couvrir :

- Nous sommes justes, de simples chercheurs…
- N’est-ce pas, Gabriel ?
- Tout à fait, Ange.

Gabriel & Ange… En tout cas, ces deux zouaves s’amusaient à se ficher de moi, les mains collées les unes contre les autres, comme un couple. Enervé par ma journée et ma mésaventure qui avait commencé avec ce voyage, la mauvaise humeur m’attaqua rapidement :

- Bon, si vous n’avez rien d’autre à faire, allez-vous-en !

Tout en éclatant de rire, les jumeaux quittèrent la pièce en trombe, disparaissant bien vite de mon regard. Epuisé par leur comédie et leur attitude, je me laissai retomber sur le lit, fermant les yeux, pour un instant… Un court instant…


TROP LONG L’INSTANT ! En regardant l’heure, il était déjà dix-sept heures quarante cinq. Zut, le rendez-vous était dans un quart d’heure, et je n’avais rien préparé pour dérober l’antidote à cet inconnu. Et surtout, comment allais-je expliquer le fait qu’Andréas n’était même pas présente. Oh, tant pis, j’improviserai. Tout en me relevant, je trébuchai alors brutalement, mon nez rencontrant le sol parsemé de vêtements. Saisi d’une transpiration abondante et anormale, je m’empressais de me relever pour ouvrir ma chemise, devant le miroir. La trace s’était répandue sur presque tout mon torse. Comment était-ce possible ? Je croyais que j’avais 48h, et en à peine 3h, me voilà avec le tiers du corps tout couvert ! Okay, je ne connaissais pas les symptômes, mais là, ça devenait carrément bizarre et inquiétant. Il fallait vite que je récupère cet antidote ! Tout en réunissant le peu de force que je possédais encore, je m’empressais alors de courir, la chemise encore défaite, en direction du toit de l’hôtel. Cependant, ma vue commençait déjà à devenir floue, et je me sentais tituber dans les couloirs. Adossé au mur à l’aide de mes mains pour éviter de tomber, je pus voir de loin que la porte du toit était enfin en face de moi. Tout en m’y prenant à deux fois pour l’ouvrir, je m’engouffrai de l’autre côté pour me retrouver sur le toit. Il faisait un froid de canard, la pluie n’allait pas tarder à tomber, mais une seule chose interpellait mon esprit. Le type masqué, et en face, à quelque mètres, en position de combat :

Andréas.

Pris d’une peur et d’une incompréhension brutale, je voulu courir vers elle, mais glissai au sol, une nouvelle fois. Décidément, je tombais beaucoup aujourd’hui. Mais ça n’était pas la seule chose qui me préoccupait le plus. Je n’avais pratiquement plus la force de me relever, ou alors juste la tête, et encore. Ma vue était floue, et ma tête ne cessai de bourdonner :

- Andréas…

Et dire qu’en plus, il se mettait à pleuvoir. Décidément, tout pour faire un beau scénario. Seulement, j’avais peur que là, ça ne finisse mal. Le « ninja » masqué se retourna alors vers moi, me regardant avec des yeux où l’on pouvait presque apercevoir de la pitié :

- Les effets ont donc été si rapides ? Quelle dommage.
- Vous aviez dit… Quarante huit heures…
- Oh, ai-je vraiment dis cela ? Je suis navré, je voulais dire, cinq heures au plus. Ma langue a du fourcher.

FOUTAGE DE GUEULE OUI ! Comment on peut confondre cinq et quarante huit ! L’avait-il fait exprès ? Sentant des forces m’abandonner, je peinai à garder ma tête relevée, tandis que le type s’avançait vers moi, mettant sa main sous mon menton pour me regarder dans les yeux :

- Et puis, croyais tu sérieusement que je te donnerai autant de temps à
vivre, si le rendez-vous était si tôt ? Je ne suis pas sadique, dans le cas où ça raterait pour toi, tu n’aurais pas à souffrir un peu plus…


Il ne pu terminer sa phrase, étant donné qu’il avait reculé pour échapper à Andréas, qui s’était jetée entre nous. Au ton de sa voix, elle avait l’air très énervée :

- Ne le touchez pas ! Donnez-moi l’antidote ! Il n’avait rien à voir avec nous, pourquoi l’avoir fait ?
- Parce que, fille du Diable, il était la seule chose qui te ferait sortir de ta cachette. Et maintenant, si tu veux récupérer ceci, bats-toi contre moi. Si tu gagnes, tu auras l’antidote, si tu perds, tu devras me suivre pour être jugée.

Agitant une fiole contenant un liquide orange –d’après ce que je pouvais voir, l’inconnu eut un rictus visible à travers son masque, puis se retrouva avec quatre petits couteaux dans chaque main, les lançant alors dans la direction de ma petite amie. Celle-ci les esquiva rapidement, avant de se retrouver en moins d’une seconde face à l’homme. Avec rapidité, elle tenta de lui infliger un coup de pied au visage, mais celui-ci le para en l’attrapant, avant de la faire tomber au sol, voulant lui infliger un coup, que celle-ci évita. Par la suite, je ne pourrai vous décrire comment ils se sont battus, étant trop fable et trop… Humain, disons, pour les regarder. Cependant, j’eus le temps de m’apercevoir que l’inconnu avait ressorti des couteaux, et les envoyait, cette fois, dans ma direction. Pris de panique, je n’arrivai pas à bouger, et en griffait même le sol, comme c’était la seule chose à faire. C’était trop tard :

- Dietrich !

Une seconde. Puis deux. Puis trois. Il ne s’était rien passé. Je n’avais pas été transpercé. Pourquoi ? Tout en essayant de relever la tête, je m’aperçus que c’était Andréas. Devant moi, titubant. Elle n’avait pas reçu les couteaux en elle, mais les avait déviés. Au prix de quelques coupures. Se laissant retomber au sol, tout comme moi, elle me fixait, les yeux mouillés. La pluie, ou les larmes ? Je n’arrivais même pas à savoir.

Le type s’avança alors vers elle, la prenant par le col pour la soulever à sa hauteur et la regarder :

- Maintenant, tu vas être jugée pour tes crimes.

Et moi ? Est-ce que je pleurai ? Ou était-ce la pluie, ou même le poison, qui me brouillait les yeux ? Dans les deux cas, je ne voulais pas de ça. Andréas… Elle allait être emmenée ! Et peut-être enfermée à tout jamais, sans que je puisse la revoir ! Terrorisé, je pointai alors la main vers elle :

- ANDREAS !

Dans un dernier élan de force, elle donna un coup de pied dans le ventre de l’homme, lui coupant brutalement le souffle, ce qui lui permit d’échapper à son étreinte, puis elle se saisit alors d’un couteau au sol, se jetant sur le « ninja ». Celui-ci évita le coup d’extrême justesse, mais au prix d’une blessure, peu légère, étant en effet touché à l’épaule. La pressant alors avec force, l’homme recula :

- Maintenant, donnez-moi l’antidote !

Ses lèvres qui dessinaient une grimace de douleur se changèrent en un rictus moqueur, puis l’homme recula jusqu’au bord du toit. Eh ? Mais… Il venait de se jeter dans le vide ! Sans que je puisse bouger, je ne fis que voir Andréas se précipiter pour voir. Quant à moi, je me sentais de plus en plus faible presque incapable de bouger ne serait-ce que le petit doigt :

- Andréas…

Je pouvais à peine parler, mais celle-ci revint automatiquement vers moi, me prenant alors dans ses bras, allongé sur le dos :

- Dietrich, il a disparu… Avec l’antidote ! Qu’est-ce qu’on va faire ?

A sa voix, elle était vraiment paniquée. Il n’y avait que moi pour voir ses côtés mignons, et j’en étais fier :

- Ne t’inquiète pas… Ça ira.

Là, je crois qu’il n’y avait pas de doute, j’étais en train de pleurer. Que c’était pathétique. Si c’était vraiment mes derniers instants, je me demande pourquoi je devais les passer en larmes. Au moins, étais-je dans les bras de ma tendre et chère :

- Dietrich, arrêtes de dire ça. S’il te plaît, on va trouver une solution. On va y arriver, hein ? Il ne faut pas… Il ne faut pas que tu… Dietrich !

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Commentaires
Disgusting Blood
  • "Ton sang est affreusement dégoûtant", voilà la première chose qu'a déclaré Andréas, le jour où elle a mordu au cou son petit ami Dietrich. En effet, la jeune fille n'est pas comme les autres, elle est une vampire, tout comme dans ces histoires actuellemen
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